Le
brasage est une opération d'assemblage de pièces métalliques
au moyen d'un métal d'apport à l'état liquide,
dont la température de fusion (liquidus) est <
à celle des pièces à assembler, et mouillant le
métal de base qui ne participe pas par fusion à la constitution
du joint.
2.
LES PROCEDES
Il
existe une grande diversité de procédés de brasage
:
-
variété
de matériaux susceptibles d'être assemblés.
-
variété
de choix de métal d'apport.
-
variété
de possibilités de chauffage (nous ne retiendrons
que l'emploi du chalumeau soudeur).
3.
LES MECANISMES DU BRASAGE
En
apparence, l'opération de brasage est d'éxécution
simple, il suffit d'introduire le métal d'apport liquide dans
le joint pour que ce métal adhére aux surfaces et, après
solidification, assure la liaison des parois des pièces à
assembler.
Le
processus, est en fait beaucoup plus complexe et met en jeu de nombreux
facteurs.
Une
brasure correcte ne peut être réalisée que si, en
cours d'exécution, le métal d'apport liquide se trouve
être en contact parfait avec les surfaces prévues pour
constituer le joint, ce contact est obtenu grâce au "mouillage".
La
pénétration plus ou moins complète d'un métal
d'apport dans un joint est un effet de la capillarité, fonction
elle-même de la tension superficielle, par conséquent de
la température de brasage ainsi que du jeux existant à
cette température entre les pièces à assembler.
La réussite d'un joint brasé se trouve conditionné
par :
- la
conception générale du joint brasé.
- le
maintien des pièces en position pendant le brasage.
- la
préparation des surfaces.
- le
choix d'un flux.
- le
choix d'un métal d'apport.
- le
choix d'un procédé de chauffage.
- le
choix de la température de brasage.
- la
vitesse de chauffage.
- le
temps de maintien à la température de
brasage.
- sa
vitesse de refroidissement.
4.
CARACTERISTIQUES DES METAUX D'APPORT
D'une
façon générale, les conditions à remplir
pour qu'un alliage soit considéré comme un métal
d'apport "satisfaisant" vis à vis d'un métal
de base donné sont les suivantes :
- pouvoir
s'allier avec le métal ou les métaux de
base et diffuser dans ces métaux.
- pouvoir
"mouiller"convenablement les métaux
de base.
- ne
pas avoir d'action corrosive nuisible sur les métaux
de base.
- avoir
une température de fusion compatible avec les
propriétés métallurgiques du métal
de base.
- avoir
une tension superficielle à chaud suffisante
pour remonter dans le joint.
- avoir
une composition homogène et stable avec un intervalle
de fusion qui n'entraine pas une liquidation excessive
si l'apport de chaleur n'est pas rapide.
- posséder
des caractéristiques mécaniques et physiques
appropriées à la destination du joint
brasé.
- satisfaire
les exigences d'aptitude à recevoir une finition
particulière (chromage, peinture ...).
5.
TRACE DES JOINTS BRASES
La
conception des joints brasés dépend, d'une part, des propriétés
physiques ou chimiques des matériaux employés (matériaux
de base, métaux d'apport, flux...), d'autre part, des conditions
d'utilisation.
Ces
dernières se divisent en :
- résistance
mécanique aux efforts statiques.
- résistance
mécanique aux efforts alternés.
- résistance
mécanique à la fatigue.
- résistance
mécanique aux vibrations.
- conductivité
électrique.
- conductivité
thermique.
6.
LES DIFFERENTS TYPES DE JOINTS
6.1.
Joints bout à bout

Les
joints brasés schéma 1704, à bords
droits ne présentent jamais une résistance comparable
à celle du métal de base, même si le métal
d'apport à des caractéristiques égales ou supérieures,
en effet, le métal d'apport remplissant exactement l'intervalle
des deux pièces à assembler à la température
de brasage, prend son retrait au refroidissement.
Ce
phénomène provoque schéma 1705,
surtout en flexion, des contraintes, aussi lorsque le joint à
recouvrement n'est pas possible, remplace-t-on le joint bout à
bout à bords droits par le joint à onglet schéma
1706 .
6.2.
Joints d'angle
Pour
les mêmes raison que précédemment, on évite
les joints d'angle sur bords droits schéma 1707, (en soudobrasage
seulement on réalisera le joint avec de larges congés
de métal d'apport schéma 1708 ), le schéma
1709, (joint simple sur bord bombé) et le schéma
1710, (joint double sur bords bombés) constituent des
solutions de remplacement pour joints brasés. La première
n'est applicable schéma 1709, que si les sollicitations
de flexion se font dans le sens de la flêche .
6.3.
Joints d'angle extérieurs
  
De
la même façon, le joint schéma 1711, en
angle extérieur est à éviter et pourra être
remplacé par le joint schéma 1712, ou
par le joint schéma 1713 .
6.4.
Joints à recouvrement (ou à clin)
 
 
Ce
type de joint est le plus courant en brasage fort schéma
1714. Si les épaisseurs sont très différentes
(E>1,5 épaisseur), il faudra soit amincir progressivement
la pièce la plus épaisse schéma 1715,
soit renforcer par un talon la plus mince schéma 1716.
Cette précaution est absolument nécessaire si l'une
des pièces fait un angle aussitôt après le joint
schéma 1717, la longueur du joint sera d'au moins trois
fois l'épaisseur.
6.5.
Joints assemblés par emboitement



Ces
divers assemblages, schémas 1721, 1718, 1719,
1720 et 1722, impraticables en soudage ou en soudo-brasage (car
dans ces procédés, la source de chaleur ne permet d'accéder
qu'à l'extérieur du joint), sont caractéristiques
des possibilités offertes par le brasage, surtout lorsque le
métal d'apport peut être mis en place à l'avance
dans le joint.
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